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À proximité de mon hôtel à Hong Kong, il y avait un café vraiment sympa, Cross Cafe. J’y suis allé pour le petit-déjeuner et j’ai choisi un menu comprenant une soupe de macaroni avec du jambon (ou du spam), du pain grillé et des œufs brouillés. La soupe de macaroni est un plat typique du petit-déjeuner hongkongais, et oui, elle est bien meilleure que son apparence ne le laisse penser. Le bouillon blanc était riche en saveurs, et le mélange de petits pois, de carottes et de jambon m’a fait penser à une version en soupe des tartelettes danoises à l’ancienne (tarteletter).

J’ai également pris une pineapple bun, qui, malgré son nom, ne contient pas d’ananas. Elle doit son appellation à sa croûte croustillante qui ressemble à la surface d’un ananas. Servie chaude, elle est garnie d’une généreuse tranche de beurre qui fond au fur et à mesure qu’on la déguste, rendant l’intérieur moelleux et bien beurré.

Les pineapple buns sont encore meilleurs accompagnés d’une tasse de Hong Kong Milk Tea, un thé brun-orangé mélangé à du lait évaporé et du lait concentré sucré. C’est une boisson forte et sucrée, avec une note de caramel en fin de bouche, qui rappelle un peu le Thai milk tea ou le karak indien.

Le lait utilisé au Cross Cafe provient de Trappist Dairy, une ancienne marque hongkongaise gérée par un monastère sur l’île de Lantau. Beaucoup d’habitants de Hong Kong ont grandi en buvant ce lait et ressentent une certaine nostalgie envers cette marque.

La plupart des menus petit-déjeuner au Cross Cafe coûtent entre 36 et 40 HKD, café ou thé inclus. Un excellent rapport qualité-prix, surtout compte tenu du cadre agréable et de la nourriture savoureuse. Il existe deux Cross Cafe à Hong Kong, et celui que j’ai essayé se trouve à Causeway Bay. L’enseigne du café est uniquement en chinois, mais cherchez un panneau rétro avec une croix comme premier caractère, et vous saurez que vous êtes au bon endroit.

Cross Cafe , 64 Leighton Rd, Causeway Bay, Hong Kong

C’est Shinae qui nous a fait découvrir Oneunjeong lors d’un voyage à Séoul il y a quelques années. D’après elle, c’est l’un des meilleurs endroits pour goûter au jjokgalbi traditionnel à Séoul. Le jjokgalbi (쪽갈비) est une spécialité coréenne de côtes de porc marinées dans une sauce sucrée, salée et parfois légèrement épicée, avant d’être grillées ou poêlées à la perfection. Contrairement au galbi traditionnel, souvent servi en morceaux plus grands, le jjokgalbi est découpé en petites portions faciles à manger – idéalement avec les mains.

Chez Oneunjeong, les côtes sont grillées à l’extérieur du restaurant et sont accompagnées d’une variété de délicieux banchan (petits plats d’accompagnement). Des gants en plastique sont fournis, et l’une des parties les plus amusantes du repas consiste à se salir un peu les doigts. Les côtes sont légèrement croustillantes à l’extérieur tout en restant tendres et juteuses à l’intérieur. Vous pouvez les déguster directement sur l’os ou les envelopper dans une feuille de laitue avec un peu de ssamjang (une sauce coréenne à base de pâte de soja fermentée).

Oneunjeong se trouve près de la station Gyeongbokgung. C’est une adresse prisée aussi bien des locaux que des touristes, réputée pour ses côtes de porc savoureuses et bien assaisonnées, ainsi que pour son service chaleureux. L’ambiance décontractée et sans chichis en fait un lieu parfait pour se détendre, notamment après avoir exploré le Palais Gyeongbokgung tout proche. Si vous aimez le barbecue coréen mais que vous n’avez jamais goûté au jjokgalbi, c’est le moment : c’est convivial, riche en saveurs et le plaisir en vaut bien le petit désordre !

Oneunjeong Jjokgalbi 오는정쪽갈비 경복궁역점, 22 Jahamun-ro 1-gil, Jongno District, Seoul, South Korea

Avant que le célèbre marché aux poissons de Tsukiji (le marché intérieur) ne soit déplacé à Toyosu en 2018, c’était l’un de mes endroits préférés à Tokyo. Ce marché était un véritable paradis pour les amateurs de gastronomie, rempli d’incroyables restaurants de sushi, de vendeurs de fruits de mer et d’un charme rustique, légèrement chaotique, qu’on ne retrouvait nulle part ailleurs dans la ville. Le marché de Tsukiji n’était pas conçu pour les touristes, et la plupart des gens qui y travaillaient, achetant et vendant du poisson, semblaient franchement agacés par leur présence. Peu importe à quel point tu faisais attention, ils te faisaient bien comprendre que tu étais dans leur chemin. Malgré cela, c’était un endroit fascinant à visiter, et je suis vraiment heureux d’avoir pu le voir à son apogée.

Avant le déménagement du marché, j’ai eu la chance d’assister plusieurs fois à la légendaire vente aux enchères de thon à Tsukiji. C’était un spectacle matinal, aussi intense que captivant, qui demandait une vraie détermination. Surtout après que le nombre de visiteurs ait été limité, obligeant à faire la queue en pleine nuit pour obtenir un laissez-passer. Mais c’était une expérience inoubliable.

Aujourd’hui, avec le marché de gros déplacé à Toyosu, les choses sont différentes. Les enchères existent toujours, mais elles sont plus organisées et distantes. Je n’ai pas encore visité le nouveau site, mais je suis reconnaissant d’avoir pu vivre l’expérience authentique des enchères de thon à Tsukiji à son époque dorée.

Cela dit, l’ancien quartier du marché de Tsukiji reste un endroit formidable à visiter. Le marché extérieur est toujours animé, avec de nombreux restaurants et vendeurs de fruits de mer d’origine qui servent encore certains des sushis et plats de street food les plus frais de Tokyo. Même si le marché intérieur n’existe plus, l’énergie, les saveurs et l’histoire sont toujours bien présentes.

Ce billet est un retour sur l’une de mes visites à l’ancien marché de Tsukiji, à une époque où l’on pouvait encore être au cœur de l’action :

Un dernier regard sur les enchères de thon

Pendant des années, les rumeurs sur le déménagement du marché se faisaient de plus en plus insistantes. Et lorsque cela a semblé inévitable, j’ai su que je devais voir une dernière fois la vente aux enchères de thon.

Un dimanche matin d’avril 2015, j’ai réglé mon réveil sur 1h30 du matin, me préparant à une longue attente. Les visiteurs devaient s’enregistrer en personne, et comme le nombre de places était limité chaque matin, arriver tôt était essentiel. L’inscription officielle commençait à 5h, mais les gens faisaient la queue bien avant. Je suis arrivé à 2h20 et j’étais le neuvième dans la file. À 3h10, toutes les places avaient été attribuées. Chaque visiteur recevait un gilet jaune vif, signe distinctif de ceux qui avaient réussi à entrer.

À 3h, nous avons été autorisés à entrer dans une salle chauffée du bâtiment d’enregistrement. Il n’y avait pas de meubles, donc on s’asseyait simplement sur le sol et on attendait que le temps passe. J’étais dans le premier groupe, et à 5h20, le personnel nous a emmenés jusqu’au site des enchères. D’un espace réservé aux visiteurs, nous pouvions observer les acheteurs de thon inspecter les poissons congelés. La pointe de la queue était coupée, ce qui permettait de voir la chair à l’intérieur, et certains acheteurs goûtaient même la viande congelée pour en évaluer la qualité. Pour les restaurants de sushi haut de gamme, se procurer un thon exceptionnel est essentiel, et choisir le bon poisson demande une vraie expertise.

Puis, la vente a commencé. Les appels rapides du commissaire-priseur ont résonné dans la salle, tandis que les acheteurs faisaient des offres discrètes avec de légers gestes de la main. En quelques secondes, un seul thon pouvait se vendre pour plusieurs millions de yens. Tout s’est terminé aussi vite que cela avait commencé, mais c’était absolument hypnotisant à regarder.

Je me souviens d’être resté là, fixant les rangées de poissons congelés. Au lieu de voir du thon mort, j’imaginais des montagnes de sushi et sashimi d’o-toro (thon gras). Mon cerveau avait complètement ignoré la réalité des enchères et était directement passé à la dégustation. Tu imagines combien de sushi on peut faire avec un seul de ces énormes thons?

L’enchère a duré moins d’une minute, mais c’était fascinant à observer. J’ai même tourné une courte vidéo, que tu peux regarder ci-dessous.

Après les enchères, j’ai pris un petit-déjeuner sushi dans l’un des minuscules restaurants du marché extérieur. Rien de sophistiqué, juste une simple assiette de nigiri avec le thon le plus frais, de l’uni (oursin) et de l’ikura (œufs de saumon) que tu puisses imaginer. Un peu de sauce soja, une tasse de thé vert – et c’était tout. Un pur moment de bonheur matinal à Tokyo.

Quand Steve est venu me rendre visite en Norvège, on a décidé de passer le week-end à Stavanger. AC et Kristian étaient de la partie, et on a tous pris une chambre au Victoria Hotel, un magnifique hôtel ancien juste au bord de l’eau. Le bar de l’hôtel, le Salon du Nord, avait l’air vraiment sympa, alors avant notre réservation pour le dîner au Fisketorget, on a décidé d’y faire un arrêt pour prendre un cocktail.

Le Salon du Nord a d’abord ouvert ses portes en 1900 en tant que barbier et salon de coiffure, à une époque où le savoir-faire était une priorité, où l’hospitalité était un art, et où une bonne soirée signifiait de belles conversations et des cocktails bien préparés. Au Salon du Nord, ils veulent recréer cette ambiance, et après notre visite, je peux te garantir qu’ils y arrivent parfaitement. Le bar a cette atmosphère classique du début des années 1900, avec du bois sombre, des détails vintage et une ambiance chaleureuse qui donne envie de rester plus longtemps que prévu.

Les cocktails étaient vraiment bons. J’ai pris le Stavanger, un mélange de bourbon Maker’s Mark, de Galliano vanille, de sucre, de bergamote et de caramel, d’Angostura et de bitters à l’orange, avec une touche de lait. Il avait un goût de dessert – sucré, caramélisé, et servi avec un morceau de chocolat. Même si je l’ai beaucoup aimé, je pense qu’il aurait été encore meilleur en digestif.

Steve a opté pour le Mosjøen, qui s’est révélé être le cocktail le plus spectaculaire de la soirée. Un mélange de cachaça Pitu, de liqueur de banane Kuyper, de saké au yuzu, de citron et de citronnelle, servi avec une bulle de fumée sur le dessus et une autre sur le côté, comme tu peux le voir dans la vidéo ci-dessous. Les bulles éclataient en libérant un nuage de fumée juste après le service – super cool et une excellente façon de commencer la soirée.

Si tu es de passage à Stavanger, le Salon du Nord vaut vraiment le détour !

Salon du Nord, Skansegata 1, 4006 Stavanger

Salon du Nord, Skansegata 1, 4006 Stavanger, Norway

Lorsque AC et moi avons visité la Corée, mon amie coréenne Shinae nous a demandé si nous voulions assister au mariage de son frère. Au début, nous étions un peu hésitants à accepter l’invitation, car nous ne voulions pas nous imposer. Mais Shinae nous a expliqué qu’en Corée, les mariages sont de grands événements avec des centaines d’invités, donc deux de plus ne feraient aucune différence. Eh bien, dans ce cas, nous serions ravis d’y aller !

Le mariage a eu lieu un jour d’été dans une chapelle de mariage à Pyeongtaek. En Corée du Sud, ces chapelles sont souvent appelées « wedding halls ». Ces lieux sont spécialement conçus pour accueillir des cérémonies et des réceptions de mariage, offrant une gamme de services pour répondre à différentes préférences. La cérémonie s’est déroulée dans une grande salle de bal du wedding hall, divisée par une plateforme ou une passerelle en deux parties : une pour la famille et les amis du marié, et une pour la famille et les amis de la mariée.

Tout d’abord, il y a eu une prestation d’un chanteur de mariage, puis la mariée a fait son entrée en descendant d’une structure ressemblant à un balcon. Quelle entrée ! Ensuite, son père l’a lentement accompagnée le long de la plateforme jusqu’au bout, où le marié et ses parents, ainsi que la belle-mère, attendaient. On aurait dit une scène de film, avec la mariée comme magnifique star.

Vint ensuite l’échange des vœux, qui s’est terminé par des révérences mutuelles entre les mariés et envers leurs parents avant de quitter la salle de bal ensemble. En Corée, le mariage célèbre non seulement le nouveau couple, mais aussi l’union des deux familles.

Après la cérémonie, il était temps pour les photos de mariage. La séance a commencé avec la mariée, le marié et les parents, puis s’est progressivement étendue à d’autres membres de la famille.

La réception s’est tenue dans une autre salle du wedding hall, et les plats étaient servis sous forme de buffet. Il y avait tellement de plats différents que j’ai vite compris qu’il me serait impossible de tout goûter. J’ai opté pour une sélection de fruits de mer, suivie de desserts coréens traditionnels.

Shinae était la demoiselle d’honneur et avait été occupée toute la journée par ses tâches de demoiselle d’honneur. Mais à la réception, elle a finalement eu quelques minutes pour s’asseoir – fatiguée mais heureuse. C’était une belle cérémonie et une expérience merveilleuse dont je suis tellement contente d’avoir fait partie.